Remarque : Gaston Bonnier a préféré traiter ce genre à part.
Nous avons ajouté des liens depuis et vers le genre Prunus.
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Prunus persica (L.) Batsch var. persica
C'est un petit arbre qui n'atteint guère que 4 à 6 m. de hauteur, et qu'on cultive dans presque toute l'étendue de notre Flore. Ses fleurs rouges ou roses se montrent en février ou mars, et ses fruits mûrissent en août et septembre. Les feuilles sont sans poils, luisantes en dessus, à pétiole très court par rapport à la longueur du limbe, ne portant pas de petits renflements glanduleux. Les fleurs paraissent avant les feuilles, et sont solitaires ou groupées par deux. Les fruits mûrs sont rouges, jaunes ou mêlés de rouge, de jaune et de vert, poilus, veloutés ou moins souvent lisses et sans poils à la surface, et ne s'ouvrent pas.
C'est un arbre a branches ordinairement élancées, produisant chaque année de petits rameaux effilés, sans poils, rougeâtres ou verts. Il se forme quelquefois des bourgeons adventifs sur les racines pouvant donner de nouveaux plants. (On a trouvé, exceptionnellement des fleurs verdies, des étamines ou des carpelles transformés en pétales, des étamines changées en petits carpelles, des fleurs ayant 2, 3, 4 ou 5 carpelles). Le type principal se reconnaît à son fruit couvert de poils et velouté.
Noms vulgaires. En français : Pêcher, (Brugnon pour la variété laevis). En allemand : Pfirschbaum, Echter-Pfirsch, (Brügnolen pour la variété laevis). En flamand : Perzikboom, Perzik (Brinjol, pour la variété laevis). En italien : Persico, Pesco. En anglais : Peach, Peach-tree (Brunion pour la variété laevis).
Usages et propriétés. Cultivé pour ses fruits charnus et parfumés que l'on consomme à l'état frais, en compotes, en confitures ou en gelées. 11 existe de nombreuses variétés de cet arbre fruitier que l'on distingue surtout par les fruits : les pêches duveteuses à noyau non adhérent (pêches proprement dites) ou à noyau adhérent (pêches Pavie) ; et les pêches lisses à noyau non adhérent (pêches Nectarine) ou à noyau adhérent (pêches Brugnon). Parmi les pêches duveteuses et à chair molles, on distingue celles dont la chair est blanche telle que « Madeleine », « Bellegarde », etc., celles dont la chair est jaune telle qu' « Alberge », celles dont la chair est rouge de sang, etc. Cultivé comme arbre ornemental ; il en existe plusieurs variétés, indépendamment de la variété laevis, à fruits lisses et sans poils ; telles sont les variétés « pendula » à fleurs roses et à rameaux pendants ; la variété « nana » formant un petit abrisseau de 30 à 40 centimètres, à fleurs doubles ; la variété « sinensis », à fleurs doubles ou demi-doubles, variant du blanc pur au rose chair et de nombreuses autres variétés horticoles d'ornementation. Le bois, rouge ou brun, est susceptible d'acquérir un beau poli, ce qui le fait rechercher en ébénisterie et en marqueterie. Les graines peuvent remplacer celles des amandes amères et sont employées en parfumerie pour fabriquer de 1'« essence d'amandes amères ». Les fleurs sont mellifères et visitées par les abeilles ; le nectar suinte en petites gouttelettes qui se produisent au fond de minimes entonnoirs sur la surface nectarifère située entre les pétales et le pistil. Les fleurs, laxatives et vermifuges, sont employées sous forme de sirop, surtout à l'usage des enfants. Les fleurs et les feuilles renferment de l'acide cyanhydrique (acide prussique), aussi sont-elles vénéneuses pour le bétail. Les feuilles renferment un glucoside la laurocérasine, des sucres (saccharose et dextrose), del'érythrophylle, de la carotine. Les fruits (partie charnue) contiennent du saccharose, du dextrose, du lévulose et de l'acide malique. Les graines renferment un glucoside l'amygdaline et une diastase l'émulsine (voir Armygdalus communis) ; on y trouve en outre de la conglutine, une huile grasse (huile de pêcher). La gomme de l'arbre contient de l'arabine et du galactose. Vénéneux par ses feuilles et surtout par ses graines.
Distribution. Originaire de l'Asie orientale ; paraît avoir été introduit en Perse au temps-d'Alexandre-le-Grand, puis en Grèce, à Rome et dans presque toute l'Europe à l'époque romaine ; ne peut pas se cultiver à une grande altitude sur les montagnes. France, Suisse et Belgique : cultivé et parfois subspontané.
Europe : cultivé et subspontané. Hors d'Europe : Asie orientale ; cultivé et subspontané dans les contrées tempérées.
On a décrit de nombreuses variétés de cette espèce ; la principale est la suivante :
Variété Laevis G. G. (lisse).
Fruit à surface lisse et sans poils (cultivé).