C'est une petite plante couverte de poils étalés, dont les tiges mesurent de 5 à 25 cm., et qui est très remarquable par ses fruits restant renfermés dans le calice à leur maturité, de telle sorte qu'après la floraison on voit seulement les calices devenus plus grands, très velus, à dents munies de longs cils, recourbés en dehors, ce qui donne à la plante un aspect assez particulier. Cette espèce se rencontre dans les endroits sablonneux et incultes du Midi et du littoral de l'Océan Atlantique ; ses fleurs jaunes se montrent en avril et mai.
On reconnaît encore cette plante aux caractères suivants. Le calice a des dents presque égales entre elles et qui ont environ 4 fois la longueur du reste du calice. Les folioles des feuilles supérieures sont assez allongées et aiguës ; les stipules ont 2 à 3 fois la longueur du pétiole. Les fleurs sont groupées par 3 à 6, et, immédiatement au-dessous du groupe de fleurs, se trouve une feuille réduite à une ou deux folioles. Le rameau qui porte le groupe de fleurs est plus long que la feuille à l'aisselle de laquelle il se trouve. Quand la fleur est desséchée, l'étendard devient vert ; les ailes sont comme coupées à leur sommet, la carène se termine en forme de long bec. Le fruit, qui reste inclus dans le calice, s'ouvre par deux valves, mais chaque valve reste droite et ne se tord pas en hélice comme cela se produit chez presque toutes les espèces de Lotiers.
C'est une plante annuelle, toute couverte de petits poils non appliqués, à tiges grêles, dressées ou redressées, rameuses, à racine principale très ramifiée garnie d'un grand nombre de ces petits tubercules que forment certaines Bactéries qui se trouvent sur les racines de Papilionacécs.
Distribution. Ne s'élève guère à plus de 600 m. d'altitude sur les montagnes France : Provence, Alpes-Maritimes ; Gréoux dans les Basses-Alpes ; Ile d'Oléron ; littoral Sud de la Bretagne.
Europe : Europe méridionale. Hors d'Europe : Nord de l'Afrique, Iles Açores et Madère.