Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Trifolium hybridum subsp. elegans (Savi)Asch. & Graebn.
Les formes que l'on peut réunir sous ce nom sont des plantes de 20 à 50 cm., dont les fleurs roses, blanchâtres ou rosées se montrent depuis le mois de mai jusqu'au mois de septembre dans les prés, les fossés, les chemins ou les clairières des bois, les endroits secs et découverts, dans une assez grande partie de la France, en Suisse et en Belgique.
Ce sont de jolies plantes à fleurs élégantes et au feuillage gracieux qui se reconnaissent aux caractères suivants. Les groupes de fleurs sont d'abord à peu près en demi-sphère, à fleurs dressées, mais dès que les fleurs sont flétries, elles se réfléchissent très tôt, et leur ensemble donne aux groupes de fleurs passées une forme de demi-sphère renversée. Ces groupes de fleurs sont portés sur des rameaux qui sont plus longs que la feuille à l'aisselle de laquelle ils se trouvent. Chaque fleur est portée sur un pédoncule qui est aussi long ou plus long que le calice. Le calice présente des dents inégales, et les deux dents supérieures, qui sont plus longues que les autres, se rejoignent à leur base par un bord arrondi. Le calice et les dents du calice sont dépourvus de poils. Les folioles, ovales, en coin à la base, sont finement dentées dans leurs trois quarts supérieurs environ, et leur face inférieure présente des nervures assez saillantes ; les stipules, souvent dentées à leur base, s'allongent en pointe au sommet.
Ce sont des plantes sans poils, vivaces, à tiges fleuries dressées ou redressées, à tiges souterraines ayant des rameaux courts sur lesquels des bourgeons perpétuent la plante. Le type principal se reconnaît à ses tiges non creuses en dedans, à ses fleurs de 6 à 7 millimètres de longueur, à l'étendard qui a environ deux fois la longueur du calice et aux folioles des feuilles moyennes qui ont plus de 75 dents. (On a trouvé des exemplaires à fleurs verdies avec augmentation du nombre des carpelles et transformation du pistil en une feuille à 3 folioles. On trouve aussi, rarement, des fleurs sans pétales ou sans étamines ou sans pistil, parfois avec 2 pistils).
Noms vulgaires. En français : Trèfle-hybride,. En allemand : Bastardklee, Schwedischer-Klee, Kleine-Bastardklee. En flamand : Sierlijke-Klaver. En italien : Trifoglio-grazioso. En anglais : Alsike-Clover.
Usages et propriétés. Cultivé comme fourrage, surtout la sous-espèce T. hybridum. Propriétés médicales analogues à celles de l'espèce Trifolium pratense. Les cendres de la plante renferment de la chaux, de la magnésie et de la potasse.
Distribution. Préfère souvent les terrains siliceux ; ne s'élève pas à une grande altitude sur les montagnes. France : assez rare dans l'Est, le Centre, les Environs de Paris et le Plateau-central ; rare ailleurs et presque toujours introduit. Alsace-Lorraine : très répandu. Suisse : çà et là importé dans les prairies artificielles, les cultures de Luzerne ou dans les décombres. Belgique : introduit et naturalisé ; assez rare dans les Régions houillère et hesbayenne ; rare ailleurs.
Europe : presque toute l'Europe. - Hors d'Europe : Caucase. Naturalisé et cultivé en Amérique.
On a décrit 1 sous-espèce de cette espèce. C'est la suivante.
T. hybridum L. (T. hybride).
Tiges assez molles et creuses en dedans ; fleurs de 8 à 9 mm. de longueur ; étendard ayant 3 à 4 fois la longueur du calice ; folioles des feuilles moyennes ayant moins de 75 dents. (Plateau-central, et naturalisé çà et là dans le Sud-Ouest, en Normandie, dans les Ardennes et en Suisse).