C'est une plante de 15 à 50 cm. qu'on trouve dans les endroits incultes, les prés secs et les champs du Midi de la France ou qui est assez souvent introduite çà et là dans les champs de Luzerne cultivée. Ses petites fleurs d'un jaune orangé s'épanouissent depuis le mois de mai jusqu'au mois d'août.
Cette espèce est très remarquable par ses fruits enroulés sur 5 à 6 tours d'hélice emboîtés les uns dans les autres et dont le contour extérieur limite un cercle de 13 à 15 millimètres de diamètre ; à la maturité, ces fruits acquièrent presque la forme d'une demi-sphère ; ils ne s'ouvrent pas. Les stipules sont dentées, non profondément divisées en lanières étroites. Les folioles sont denticulées environ dans leurs deux tiers supérieurs ; elles sont larges, arrondies ou un peu en coin au sommet. Les fleurs sont solitaires ou groupées par 2 à 3, et portées sur un rameau florifère plus court que la feuille à l'aisselle de laquelle il se trouve. Ce rameau florifère se termine par un prolongement grêle qui ne porte pas de fleur. L'étendard est plus long que la carène, laquelle est à peine plus longue que les ailes.
C'est une plante annuelle, à racine principale développée, couverte de petits poils glanduleux, à tiges anguleuses. On a observé la germination de cette espèce: les graines germent à l'intérieur du fruit, et la radicule perce les parois du fruit comme à l'emporte-pièce pour se faire jour au dehors.
Noms vulgaires. En français : Luzerne-attrape. En allemand : Schildklee. En italien : Scotellina.
Usages et propriétés. Parfois cultivé à cause de ses fruits en forme de coquille de colimaçon, que l'on met dans la salade dans un but d'attrape innocente.
Distribution. Ne s'élève pas à plus de 800 m. d'altitude sur les montagnes. France : Midi et çà et là ailleurs, introduit dans les champs de Luzerne cultivée, par exemple en Lorraine, dans les Vosges, aux environs de Paris, de Gap, etc.
Europe : Europe méridionale. Hors d'Europe : Asie-Mineure ; Mord de l'Afrique ; parfois cultivé en Amérique.