Cet arbuste, qui peut atteindre 2 à 4 m. de hauteur, se trouve sur les coteaux, sur les bords des voies ferrées, sur les murs de soutènement et dans les terrains secs et arides du Midi de la France. Les petites fleurs d'un blanc verdâtre, disposées en grappes composées, s'épanouissent depuis le mois de juin jusqu'au mois d'août.
On reconnaît cette espèce à ses feuilles composées de 7 à 15 folioles dentées, dont une foliole terminale, les autres étant disposées des deux côtés du pétiole commun. Ces feuilles sont velues ainsi que les jeunes rameaux ; elles sont d'un vert pâle en dessous et, en automne, deviennent d'un rouge vif qui donne alors à l'arbrisseau un aspect décoratif. Les fleurs sont staminées ou pistillées, mêlées de fleurs stamino-pistillées ; il y a 3 petites bractées sous chaque fleur. Le fruit est poilu-laineux, d'un brun pourpré lorsqu'il est mûr. Les bourgeons sont arrondis et laineux. Le bois est d'abord blanc puis d'un brun rougeâtre assez clair. L'arbrisseau se propage par des rejets souterrains.
Noms vulgaires. En français : Sumac, Sumac-de-Provence, Sumac-des-tanneurs, Rhou, Change, Rouvre-des-corroyeurs, Corroyer, Corroyère, Bois-de-Cerf, Vinaigrier. En allemand : Hirsch-baum, Hirschkofbenbaum, Gerbersumach. En italien : Sammocco.
Usages et propriétés. Cultivé comme plante ornementale, surtout à cause du bel effet de son feuillage rouge, en automne. Le« tan » extrait des jeunes pousses est très estimé et sert à la préparation des cuirs connus sous le nom de « maroquins ». On extrait de l'écorce des substances tinctoriales jaune et rouge qui sont utilisées pour la teinture des cuirs. Les fruits, conservés dans du vinaigre, se consomment en Orient comme les câpres ; à l'état frais, ils sont dangereux. Les feuilles provoquent parfois chez les chèvres et chez les moutons des indigestions qui peuvent être mortelles. Les fruits sont riches en acide citrique et en acide vinique ; ils contiennent aussi de l'acide malique et des malates alcalins. Les feuilles contiennent jusqu'à plus de 13 pour cent de tanin. Les feuilles et les tiges renferment de la quercitrine, de la myricétine, de l'acide gallique, etc. Vénéneux.
Distribution. Préfère les terrains calcaires ; ne s'élève guère à plus de 600 m. d'altitude, sur les flancs des montagnes. France : Région méditerranéenne sauf à l'Est du Var et sauf à l'Ouest de l'Aude ; çà et là au Sud du Plateau-Central et dans le Sud-Ouest. Europe : Europe méridionale. Hors d'Europe : Sud-Ouest de l'Asie ; Algérie, Iles Canaries et Madère.
On a décrit 1 variété de cette espèce.