Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Minuartia laricifolia (L.) Schinz & Thell. subsp. laricifolia
Les plantes que l'on peut grouper sous ce nom croissent sur les rochers, les éboulis et dans les pâlurages peu humides des montagnes où elles épanouissent depuis le mois de Juin jusqu'au mois d'août leurs fleurs blanches, relativement assez grandes et d'un joli aspect décoratif.
Ces plantes, de 10 à 30 cm. de hauteur, ont toutes les caractères communs suivants. Le calice a les sépales arrondis au sommet et membraneux sur les bordsi les pétales, plus ou moins échancrés en haut, sont plus longs que les sépales. Les fleurs ont plus de 7 millimètres de long. Les feuilles sont allongées, étroites et ont ordinairement moins d'un millimètre de largeur, présentant de très fines dents sur les bords. Les tiges fleuries sont nombreuses, couchées ou étalées à la base, puis redressées, et leur ensemble forme une touffe assez garnie. Ce sont des plantes vivaces à tiges, ligneuses, souterraines ou rampantes, produisant des tiges fleuries redressées et des rameaux plus courts, sans fleurs, garnies de nombreuses feuilles ; elles se perpétuent et se multiplient par les divisions de leurs tiges souterraines.
Usages et propriétés. Cultivé dans les Jardins comme plante ornementale, soit en bordures, soit dans les rocailles.
Distribution. La sous-espèce A. striata préfère souvent les terrains siliceux, notamment dans les Alpes ; la sous-espèce A. bauhinorum préfère les terrains calcaires ou dolomitiques ; ces plantes peuvent s'élever sur les montagnes jusqu'à 2.500m. d'altitude, ne descendent pas, en général, au-dessous de 1.300 m. d'altitude. France : Sud du Jura, Alpes, Sud du Plateau-central, parties montagneuses de la Région méditerranéenne) montagnes de l'Ariège. Suisse : Jura, Alpes.
Europe : Montagnes de l'Europe méridionale, sauf dans sa partie orientale. Hors d'Europe : Nord de l'Asie.
Cette espèce est formée par l'ensemble de 2 sous -espèces dont on a décrit 1 race et 1 variété. Les deux sous-espèces et la race sont les suivantes :
A. striata L. (S. striée). Sépales à 3 nervures saillantes jusqu'au sommet des sépales ; ovaire à surface rugueuse contenant en général plus de 24 ovules ; étamines à filets peu élargis à la base ; pédoncules peu épaissis au sommet. (Alpes, Cévennes, Pyrénées-Orientales, Ariège, Aveyron).
A. kitaibelii G. B. (S. de Kitaïbel).
Tiges couchées et étalées ; fruit dépassant les sépales d'un tiers de sa longueur. (çà et là dans les Alpes ; rare).
A. bauhinorum G. B. et de L. (S. des frères Bauhin).
Sépales à 3 nervures saillantes seulement jusqu'aux deux tiers de la longueur des sépales ; ovaire à surface lisse, renfermant ordinairement moins de 24 ovules ; étamines à filets très élargis à leur base ; pédoncules très renflés au sommet sous le calice de la fleur. (Sud du Jura, Alpes, Aveyron, parties montagneuses de la Région méditerranéenne ; Jura suisse ; préfère les terrains calcaires).