Caryophyllaceae - - Dianthus carthusianorum (L.)

Œillet des chartreux

Cette espèce est commune dans les bois, les prés secs, sur les rochers et les coteaux qu'elle émaille de ses fleurs d'un rouge pourpré (très rarement d'une teinte plus pâle) depuis le mois de juin jusqu'au mois d'octobre ; sa taille peut varier de 6 à 40 cm.
On la reconnaît à son absence de poils, sauf sur les bords des dents du calice et à la base du limbe des pétales, ainsi qu'à ses feuilles moyennes réunies à la base en une gaine qui est, 4 à 5 fois plus longue gué large. Les fleurs sont, en général, serrées les unes contre les autres, plus rarement isolées. Les bractées en forme d'écailles qui entourent la base de chaque fleur sont toutes membraneuses et coriaces, rarement teintées de vert ; le calice est brun, rougeâtre, pourpré, parfois d'une teinte assez pâle ; ses dents sont bordées de cils.
C'est une plante vivace, à tige souterraine brune et rameuse, qui se perpétue par des bourgeons souterrains.

Noms vulgaires. En français : Œillet-des-Chartreux, Œil-des-Chartreux, Œil-de-serpent. En allemand : Feldnelke, Jung-fernelke, Margarethel, Donnernelke, Steinnelke, Karthaüsernelke. En flamand : Karthuizer-Angelier. En italien : Garofolo-de-mont. Oculi-Christi. En anglais : Carthusian-pink.

Distribution. Le type principal ne s'élève guère à plus de 800 m. d'altitude ; la sous-espèce Dianthus vaginatus est ordinairement limitée entre 800 m. et 2.200 m. d'altitude. France : commun dans une grande partie de la France ; moins répandu dans l'Ouest ; très rare dans la Région méditerranéenne, ainsi que dans quelques contrées telles que l'Eure et la Sarthe. Suisse : le type principal est assez commun aux basses altitudes ; la sous-espèce D. vaginatus se rencontre dans les prés des Alpes. Belgigue : Régions houillère et hesbayenne, où il est rare.
Europe : France, Europe centrale et septentrionale ; régions montagneuses de l'Europe méridionale.

On a décrit 1 sous-ospèce, 6 variétés et 1 sous-variété de cette espèce. Les principales sont les suivantes :

Variété uniflorus Cariot et Saint-Lager (uniflore).
Tiges fleuries ne portant qu'une fleur, quelquefois 2 ; plante fleurissant du mois d'août au mois d'octobre. (çà et là).

Variété congestus G. G. (congesté).
Fleurs nombreuses et très serrées ; pétales à limbe plus court que la partie étroite du pétale. (çà et là).

D. vaginatus Chaix (Œ. engaînant).
Plante de 15 à 25 cm., à tige souterraine très épaisse: pétales à limbe ovale allongé, beaucoup plus court que la partie allongée du pétale ; les bractées qui sont à la base de chaque fleur sont, en général, plus ou moins blanchâtres ; fleurs n'ayant guère plus d'un centimètre de longueur, d'un pourpre foncé ou, plus rarement, jaunâtre. (Alpes du Dauphiné ; Alpes de Suisse).

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