Les plantes que l'on peut réunir sous ce nom ont des tiges à poils courts dressés ; elles ont de 4 à 30 cm. ; leurs fleurs sont roses et se montrent de juin en août dans presque toutes les contrées de notre Flore, où on les trouve dans les endroits sablonneux, sur les berges des rivières, au bord des chemins, plus rarement dans les champs. On reconnaît ces plantes au calice velu, saillant à sa base tout autour du sommet du pédoncule, portant longitudinalement 30 nervures principales, saillantes, non réunies en réseau, et resserré au sommet lorsqu'il entoure, le fruit, ce qui lui donne une forme conique. Le fruit n'est pas porté sur un pied nettement distinct. Ce sont des plantes annuelles, à racine allongée et peu épaisse.
Le type principal se reconnaît, à ses feuilles étroites, aux fleurs qui ont, en général, moins de 15 millimètres de longueur, à ses pétales dont le limbe est divisé en deux, à son fruit ovale et conique. (On a trouvé des fleurs anormales de cette espèce ayant les étamines séparées en deux dans leur longueur, chaque étamine ne portant, plus qu'une demi-anthère. On a observé assez souvent des plantules à 3 cotylédons).
Distribution. Préfère les terrains siliceux ; ne s'élève pas à une grande altitude sur les montagnes. France : assez commun ; moins répandu dans la Région méditerranéenne ; très rare dans les Alpes-Maritimes, dans la Sarthe, etc. Suisse : çà et là introduit dans le canton des Grisons, à Coire, etc. Belgique : assez commun.
Europe : Europe occidentale, centrale et méridionale. Hors d'Europe : Sibérie, Asie occidentale, Inde ; Algérie.
On a décrit 1 sous-espèce de cette espèce, c'est la suivante :
S. conoidea L. (S. conoïde).
Feuilles souvent de plus de 5 mm. de largeur ; fleurs de plus de 15 mm. de longueur ; pétales à limbe entier ou un peu échancré au sommet ; fruit arrondi dans sa partie inférieure puis longuement en pointe. (Rare : environs de Vienne, de Montélimar ; Basses-Alpes ; à Tresques, dans le Gard).