Cette curieuse plante se reconnaît à ses tiges genouillées à la base et qui semblent sortir sur les côtés de la rosette de feuilles ; celles-ci sont allongées et ont leur limbe insensiblement rétréci en pétiole, généralement dressées au-dessus du sol. On rencontre cette espèce dans les marécages plus ou moins tourbeux de la plaine et parfois des montagnes.
C'est une plante de 3 à 10 cm. en général ; elle fleurit de juin à septembre ; ses fleurs sont blanches, rarement rosées. Les tiges, lorsque les grappes commencent à s'épanouir, sont plus courtes que les feuilles ou les dépassent à peine. Cette espèce est encore caractérisée par les fleurs dont les stigmates sont rougeâtres, aplatis et un peu échancrés au sommet. Le fruit est plus long que les sépales ; il est marqué de 3 ou 4 lignes longitudinales, et renferme des graines ovales, très rugueuses. C'est une plante vivace qui se perpétue par des bourgeons situés sur une tige souterraine très courte et sur laquelle on voit les débris de feuilles des rosettes des années précédentes. (On trouve parfois des exemplaires dont la tige florifère se divise et forme plusieurs rameaux fleuris).
Noms vulgaires. Les mêmes que ceux de l'espèce Drosera rotundifolia.
Usages et propriétés. Les mêmes que pour l'espèce Drosera rotundifolia.
Distribution. Préfère les terrains siliceux ; ne s'élève pas souvent sur les montagnes, et ne dépasse pas, en général, 1.500 m. d'altitude. France : çà et là dans la Normandie, l'Ouest, le Centre, l'Est. Alsace-Lorraine. Suisse : assez rare ; à Altstatten, Gonten, Robenhausen, Rilten, Stauz, Einsiedeln, Monte-Cenere, Fusio, etc.). Belgique : Assez rare dans les Régions campinienne et de l'Ardenne ; rare ailleurs.
Europe. Europe occidentale, septentrionale et centrale. Asie Mineure (Lazistan) ; Amérique du Nord, Guyanes, Brésil.