Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Viola reichenbachiana Jordan ex Boreau
Les plantes que l'on peut grouper sous ce nom ont les feuilles à limbe aussi large ou presque aussi large que long, des fleurs sans odeur, les stipules toutes beaucoup plus courtes que les pétioles, plus ou moins divisées ou dentées. Ce sont des plantes de 10 à 30 cm. en général, à fleurs lilacées, d'un bleu violacé, d'un violet clair ou parfois blanches, qui s'épanouissent d'avril en mai (et même en juin et juillet sur les hautes montagnes). On trouve ces plantes dans toute l'étendue de notre Flore, dans les bois, les haies, les buissons, les endroits humides et ombragés, ou encore sur les pelouses rocailleuses (dans les montagnes).
Les fruits sont plus ou moins aigus au sommet. Les tiges feuillées ne présentent pas une ligne de poils disposés en longueur sur un de leurs côtés saillants, portent des pédoncules insérés à diverses hauteurs, et prennent en général naissance au-dessous d'une, de deux, de trois feuilles de la base développées ou même d'une rosette de feuilles de la base. Chez les plants très âgés, cette rosette de feuille a disparu. Il y a, le plus souvent, après la floraison des fleurs colorées, des fleurs très petites, sans pétales, qui restent fermées comme des boutons, et qui produisent néanmoins des fruits.
Parfois, certains pieds n'ont jamais d'autres fleurs que ces petites fleurs fermées. (On a décrit do nombreuses anomalies de cette espèce. Les principales sont les suivantes : production de bourgeons adventitfs sur les racines ; fleurs régulières à 5 éperons ou sans éperons ; fleurs à 8 sépales et à 6 pétales ; fleurs avec pétales ayant chacun 2 stipules assez bien formées, etc.).
Noms vulgaires. En français : Violette-des-bois, Violette-sauvage, Violette-sans-odeur. En allemand : Wilde-Veilchen. En flamand : Boschviool. En italien : Viola-mammola-senza-odore, Viola-bastarda, Viola-salvatica. En anglais : Common-Dog-violet.
Usages et propriétés. La plante renferme de l'acide salicylique. Sauf pour le parfum, les usages et les propriétés de la plante sont assez semblables à ceux de l'espèce Viola odorata.
Distribution. Certaines formes peuvent s'élever sur les montagnes jusqu'à 2.500 m. d'altitude ; l'espèce-type ne s'élève guère à plus de 1.500 m. France : commun ou assez commun. Suisse : commun. Belgique : assez commun.
Europe presque toute l'Europe. Hors d'Europe : Asie ; Nord de l'Afrique ; Amérique septentrionale.
On a décrit 1 sous-espèce, 3 races, 6 variétés et 3 sous-variétés de cette espèce. Les principales sont les suivantes :
V. reichenbachiana Jord. (V. de Reichenbach).
Pétale inférieur à éperon violet, souvent plus foncé que les pétales, ayant 2 à 4 fois la longueur des appendices des sépales qui sont ordinairement entiers et arrondis. (Commun, surtout sur les terrains calcaires).
V. riviniana Rchb. (V. de Rivinius).
Pétale inférieur à éperon blanchâtre un peu échancré au sommet n'ayant pas ordinairement plus de 3 fois la longueur des appendices des sépales ; ces appendices sont comme coupés au sommet ou échancrés ou munis de petites dents. (Commun, surtout sur les terrains siliceux).
V. arenaria DC. (V. des sables).
Feuilles toutes obtuses au sommet ; stipules ovales ; tiges couchées ou courbées à la base, puis redressées ; éperon épais, obtus, ayant 4 à 5 fois la longueur des appendices du calice. (Pelouses et éboulis des montagnes de France).