Les Violacées se reconnaissent facilement à leurs fleurs irrégulières, à 5 étamines libres, insérées sur un renflement de l'axe de la fleur, dont les filets sont beaucoup plus courts que les anthères ; celles-ci sont disposées en couronne autour du pistil et surmontées chacune par une sorte d'appendice membraneux. Il y a 5 sépales inégaux et persistants après la floraison. Le plus souvent la fleur renferme 5 pétales inégaux, libres ou presque complètement libres, dont l'un est proiongé en un éperon formant un cornet plus ou moins allongé ; il existe aussi, chez un certain nombre d'espèces, des petites fleurs sans pétales qui ne s'ouvrent pas et qui, restant fermées presque comme des boutons, produisent néanmoins des graines. L'ovaire général est constitué par 3 carpelles complètement soudés entre eux par les bords, et n'est pas divisé à l'intérieur par des cloisons. Le fruit s'ouvre par 3 valves qui portent en leur milieu un grand nombre de graines. Chaque graine renferme une plantule, à cotylédons plats, entourée d'un albumen charnu. Ce sont des plantes dont les feuilles, le plus souvent alternes, sont munies de stipules.
Beaucoup d'espèces sont cultivées comme plantes ornementales, d'autres sont employées en médecine.
On a décrit environ 300 espèces de cette famille, habitant les régions et les altitudes les plus diverses du globe.
AFFINITÉS DES VIOLARIÉES AVEC LES AUTRES GROUPES.
Les Violariées, qui ne sont représentées dans notre Flore que par le genre Viola, ont des rapports avec les Cistinées surtout à cause de leur fruit qui s'ouvre par trois valves portant les graines en leur partie médiane comme les fruits des Cistus et des Fumana; les graines mûres ont un albumen comme chez les Cistinées. Ces dernières ont, il est vrai des fleurs régulières, tandis que celles des Viola sont irrégulières, mais il existe plusieurs genres exotiques de Violariées dont les fleurs ont les pétales égaux.
Nous verrons plus loin que les Violariées ont aussi des caractères communs avec les Droséracées et les Frankéniacées.