Les genres Cistus, Helianthemum et Fumana. qui étaient compris pour Linné dans un même genre (le genre Cistus), présentent des intermédiaires entre leurs caractères. Par exemple, les Helianthemum umbellatum, H. alyssoides, et H. halimifolium se trouvent placés dans un genre spécial par Spach, (le genre Halimium), tandis que d'autres auteurs font rentrer ces espèces dans le genre Cistus actuel. Ces plantes présentent, comme certains Cistus, un calice à 3 sépales seulement, et leur graine renferme une plantule enroulée ou spiralée comme celles des Cistus, mais l'ovaire général y est à une seule loge ou à 3 loges incomplètes et le fruit, s'ouvre par 3 valves comme chez les Helianthemum. Ce sont donc là des espèces intermédiaires entre ces deux genres.
Quant au genre Fumana, les caractères qu'on lui donne ne sont pas absolus. On trouve dans les variétés horticoles, et même quelquefois dans la nature, des pieds d'Helianthemum dont les fleurs ont les étamines extérieures sans anthères comme celles des Fumana et les caractères tirés de l'ovule pour séparer complètement ces deux genres sont loin d'être très constants. D'autre part, l'étude du développement montre que la jeune plante provenant de la germination du Fumana vulgaris, avec ses cotylédons allongés et ses premières feuilles opposées, ressemble beaucoup à la jeune plante de plusieurs espèces de Cistus.
On voit, en résumé, que les trois genres de Cistinées de notre Flore offrent dans leur ensemble une grande cohérence.
AFFINITÉS AVEC LES AUTRES GROUPES
Les Cistinées ont quelque rapport avec les Papavéracées par leurs étamines nombreuses et leur graine mûre à albumen. Nous verrons qu'elles se rélient aussi aux Violariées et aux Droséracées.