Brassicaceae - - Sinapis arvensis (L.)

Moutarde des champs

Synonymes : Brassica Sinapis Vis.; Brassica Sinapistrum Boiss.; Sinapistrum arvense Spach.
C'est une des « mauvaises herbes » les plus répandues et les plus nuisibles aux cultures des céréales. Elle épanouit ses fleurs jaunes (très rarement d'un blanc violacé) dans les terres en friche, les cultures, les terrains vagues, au bord des chemins, d'avril en octobre ou même en novembre. Sa taille varie de 20 à 80 cm. On la reconnaît à ses sépales écartés des pétales, très étalés en dehors lorsque ia fleur est ouverte, à son style persistant qui est plus court que le reste du fruit, mais plus long que le quart du reste du fruit, et à ses feuilles dont les supérieures sont sans pétiole. Les nervures, sur le style persistant, ne sont pas rassemblées vers le milieu des faces du style. Les feuilles de la base sont profondément divisées, à lobe terminal plus grand ; celles du haut sont à dents inégales. Ce sont des plantes annuelles ou bisannuelles, de formes très variables, velues au moins à la base, à fruits poilus ou non. (On a signalé assez souvent chez des exemplaires de cette espèce le verdissement des fleurs, avec bourgeonnement interne de l'ovaire ; quelquefois les pédoncules ont des bractées à leur base).

Noms vulgaires. En français : Moutarde-sauvage, Senève, Sénevé, Sanve, Moutarde-bâtarde, Jotte, Raveluche, Sangle. En allemand : Ackersenf, Wildersenf, Ackerrettig. En flamand : Wilde-Moostaard, Herinck, Hirk, Derink. En wallon : Vêrzon. En italien : Senapino, Serafini, Rapaccini, Rapicello-salvatico. En anglais : Charlock, Wild-Mustard.

Usages et propriétés. La plante cuite peut être consommée en guise de chou, lorsqu'on la cueille avant la floraison ; aliment de peu de valeur. Mauvaise herbe qui envahit les champs très rapidement, à tel point que cette espèce semble parfois se substituer en grande partie à la céréale que l'on cultive ; la plante irrite la bouche des bestiaux qui la broutent. A détruire avant la formation des graines. Les fleurs sont visitées par les abeilles qui y récoltent assez souvent le nectar. On utilise quelquefois les graines pour en extraire l'huile qui est très bonne pour l'éclairage. Les graines sont diurétiques.

Distribution. Peut croître sur tous les terrains, mais préfère les terrains calcaires ; peut s'élever dans les champs, sur les montagnes, environ jusqu'à 1.600 m. d'altitude. France, Suisse et Belgique : commun presque partout, et souvent en grande masse.
Europe : Presque toute l'Europe. Hors d'Europe : Asie septentrionale et occidentale, Nord de l'Afrique ; Amérique (introduit d'Europe).

On a décrit 5 races ou variétés de cette espèce. Les principales sont les suivantes :

S. orientalis Murr. (M. d'Orient).
Fruits très velus, à poils renversés ; fruits et pédoncules très étalés. (Çà et là).

S. schkuhriana Rchb. (M. de Schkuhr).
Fruits grêles portés sur des pédoncules aussi longs ou plus longs que les fruits ; fleurs souvent d'un jaune clair. (Çà et là).

Variété luronensis G. B. (du Louron).
Fruits très velus, à poils renversés ; tige simple, rarement un peu rameuse. (Vallée du Louron et vallée d'Aure, dans les Hautes-Pyrénées).

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