Les plantes que l'on peut réunir sous ce nom ont de 10 à 60 centimètres de hauteur, et se trouvent dans les champs où elles épanouissent de juin à août leurs fleurs d'un bleu clair.
On les reconnaît à leur fruit plus long que large, dont les carpelles, sans compter les styles persistants, ne sont pas soudés entre eux dans leur partie terminale où ils restent libres environ dans le quart supérieur de leur longueur. Les rameaux sont, en général, assez écartés les uns des autres, parfois même en partie étalés sur le sol ; les anthères se terminent ordinairement en petite pointe à leur sommet ; les pétales, en cornet, d'un jaune mêlé de violacé, portent chacun deux petites masses arrondies, amincies à la base en une sorte de filet étroit. Il n'y a pas d'involucre de feuilles immédiatement au-dessous de chaque fleur. Le pistil est formé de 5 à 10 carpelles.
Ce sont des plantes annuelles, à racine principale allongée, à feuilles divisées en lanières étroites.
Le type principal a les rameaux très étalés, très écartés les uns des autres ; les sépales bleus sont un peu en forme de cœur renversé, brusquement rétrécis vers le milieu en une partie plus amincie qui forme la base de chaque sépale ; les pétales ont leur lèvre extérieure terminée en longue pointe étroite ; les graines sont un peu rugueuses à la surface.
Noms vulgaires. En français : Araignée, Nielle-sauvage, Nielle-bâtarde, Poivrette. En allemand : Feldschwarzkümmel, Acker-Nigelle. En flamand : Kohben.
Usages et propriétés. On cultive comme ornementale la sous-espèce N. hispanica. Les graines ont les mêmes propriétés que N. damascena. Vénéneux.
Distribution. Peut disparaître ou réapparaître çà et là aux mêmes localités ; ne s'élève pas, ordinairement, sur les montagnes ; l'extension de cette espèce paraît s'être produite avec la culture des céréales. France : assez commun, sauf dans l'Ouest ; manque en Auvergne et Bretagne. Suisse : assez rare. Bel-gigue : rare.
Europe : Europe centrale et méridionale. Hors d'Europe : Asie occidentale, Nord de l'Afrique.
On a décrit la sous-espèce suivante :
N. hispanica L. (N. d'Espagne).
On ne trouve dans notre Flore que la race N. gallica. Jord., rapportée à cette sous-espèce. On la distingue du type principal de N. arvensis à sa tige dressée, à ses rameaux peu écartés, à ses sépales de forme ovale, à ses carpelles soudés entre eux sur plus des trois quarts de leur longueur (sans compter les styles), parfois réunis jusqu'à la base des styles. (Midi,Sud-Ouest).