C'est une espèce très répandue au bord des chemins, dans les prairies, les pâturages, à la lisière des bois et dans les endroits ombragés. La plante a une taille de 20 à 80 cm. en général, et elle épanouit ses nombreuses fleurs jaunes depuis le mois d'avril jusqu'au mois de septembre.
On la reconnaît à ses feuilles de la base dont le limbe a les divisions principales et les nervures disposées en éventail, portant, tout autour, des dents ou des divisions aiguës, à ses pédoncules sans sillons, à ses sépales velus étalés, à son réceptacle sans poils et à ses carpelles dont le style persistant est seulement un peu recourbé.
C'est une plante velue, vivace, dont la tige souterraine, assez courte, est enveloppée par les gaines poilues des anciennes feuilles. Cette tige souterraine se divise en fourches successives, et des substances nutritives accumulées par la plante sont mises en réserve dans les articles assez épais formés par cette tige.
Le type principal se reconnaît à ses feuilles inférieures dont les divisions ne sont pas très étroites et sont largement réunies entre elles à leur base, ainsi qu'à ses carpelles mûrs dont le style persistant égale au moins le quart du reste du carpelle.
Noms vulgaires. En français : Bouton-d'or, Bassinet, Clair-bassin. En allemand : Butterblume, Ankelblume, Abbeis. En flamand : Boterbloem, Hanepoot. En italien : Batrachio, Tazza, Bacinella. En anglais : Crowfoot, Buttercups.
Usages et propriétés. Plante nuisible aux prairies. On en cultive, dans les jardins, une variété a fleurs doubles. On en a extrait de l'anémonal, substance qui se trouve dans toutes les espèces du genre Anémone et qui est dédoublable en anémonine et acide anémonique. Vénéneux.
Distribution. Peut s'élever sur les montagnes jusqu'à 2.200 m. d'altitude ; France, Suisse et Belgique : très commun.
Europe : Presque toute l'Europe; moins fréquent dans l'Europe méridionale. Hors d'Europe : Sibérie, Nord de l'Afrique.
On a décrit 9 sous-espèces ou races et 3 variétés ou sous-variétés de cette espèce. Les plus remarquables sont les suivantes :
Variété multifidus DC. (à feuilles très divisées).
Feuilles de la base très divisées, à divisions très aiguës et toutes plus longues que larges ; carpelles mûrs à style persistant égalant au moins le quart de la longueur du reste du carpelle. (Commun).
R. boraeanus Jord. (R. de Boreau).
Cette race peut présenter aussi des feuilles semblables à celle de la variété multifidus. Feuilles de la base très divisées, à divisions très aiguës et toutes plus longues que larges ; carpelles mûrs à style persistant plus court que le quart de la longueur du reste du carpelle. (Commun).
R. steveni Andrz. (R. de Steven).
Tige souterraine assez allongée ; carpelles à style persistant à peine recourbé ; feuilles inférieures à lobes ovales, ne se recouvrant pas les uns les autres, en coeur à la base ; la petite écaille qui est à la base interne de chaque pétale est beaucoup plus étroite que la base du pétale. (Assez commun.)
R. frieseanus Jord. (R. de Fries).
Feuilles de la base à divisions principales se recouvrant les unes les autres par leurs bords ; la petite écaille qui est à la base de chaque pétale est aussi large que la base du pétale. (Assez commun.)
R. stipatus Jord. (R. épaissie).
Plante ayant, en général, de 10 à 30cm. de hauteur, à feuilles moyennes dont le limbe a souvent la division du milieu portée comme sur un pétiole secondaire ; pédoncules épaissis. (Régions élevées des Alpes et des Pyrénées).