Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Polystichum aculeatum (L.) Roth
On rencontre cette plante de 20 à 90 cm de hauteur dans les bois et les endroits frais ombragés de presque toute l'étendue de notre Flore.
Les feuilles ont un pétiole assez long, mais plus court que le limbe, couvert ainsi que son prolongement de grandes écailles membraneuses rousses entremêlées d'écailles plus étroites. Le limbe, de consistance assez molle et d'un vert mat, à contour oblong, atténué en pointe dans le haut, mais à peine rétréci dans le bas, est 2 fois complètement divisé. Les divisions principales sont nombreuses, allongées et insensiblement aiguës, plus ou moins courbées en faux. Les divisions secondaires, que porte un pétiole extrêmement court, se montrent ovales-oblongues, obtuses au sommet, munies d'une petite oreillette à la base, dentées sur les bords avec une épine au sommet de chaque dent. La division supérieure de la base de chaque division principale n'est pas plus grande ou à peine plus grande que les divisions voisines. Les groupes de sporanges se développent depuis le mois de mai jusqu'au mois d'octobre et sont souvent plus ou moins fusionnés à la maturité.
C'est une plante vivace à tige souterraine épaisse, courte, couverte d'écailles, à feuilles croissant en touffes et le plus souvent détruites par l'hiver. (On a observé des feuilles fourchues, et souvent des feuilles portant des pousses adventives).
Noms vulgaires. En anglais : Common-Prickly-Fern, Prickly-Shield-Fern. En allemand : Spitzfarn, Stacheliger- Schildfarn. En flamand : Naaldvaren.
Distribution. S'élève dans les montagnes jusque dans la zone alpine inférieure ; atteint 2.400 mètres d'altitude dans les Pyrénées. France : assez rare ou rare dans le Nord, aux Environs de Paris, dans l'Est en dehors des montagnes, le Centre et la Région méditerranéenne ; assez commun ou commun en général ailleurs. Suisse : rare (Tessin). Belgique : assez commun ou assez rare en général, mais rare dans la Région hesbayenne. Europe : toute l'Europe. Hors d'Europe : Centre, Ouest et Est de l'Asie ; Afrique ; Amérique ; Australie.
On a décrit 2 sous-espèces et 4 variétés de cette espèce. On a aussi décrit 3 hybrides de la sous-espèce A. lobatum avec l'espèce A. aculeatum, la sous-espèce A. Braunii et l'espèce A. Lonchitis. Les sous-espèces et les 2 variétés les plus intéressantes sont les suivantes :
Variété hastulatum Kuntze (en forme de petite lance).
Feuilles à divisions secondaires plus ou moins profondément incisées ou divisées. (Çà et là, assez rare).
A. lobatum Sw. (A. lobé).
Feuilles assez fermes, vertes et un peu luisantes en dessus, persistant pendant l'hiver, à contour général oblong, atténué à la base et au sommet, munies d'un pétiole court ; divisions principales insensiblement rétrécies et aiguës dans le haut, plus ou moins courbées en faux ; divisions secondaires sans pétiole distinct, ovales-aiguës, à oreillette souvent réduite à une dent un peu plus grande que les autres, sauf dans la division supérieure de la base de chaque division principale qui est bien plus grande que les divisions voisines. (Rare ou très rare dans l'Ouest et la Région méditerranéenne ; assez commun ou assez rare en général ailleurs. Suisse : assez commun ou assez rare. Belgique : assez commun dans la Région houillère ; assez rare ou rare ailleurs).
Variété Plukenetii Rouy (de Plukenet).
Feuilles de petite taille, une fois seulement divisées ayant un peu l'aspect de celles de l'espèce Aspidium Lonchitis ; divisions principales plus ou moins incisées-lobées ou fortement dentées avec le lobe supérieur de la base bien plus grand et plus distinct que les autres. (Rare).
A. Braunii Spenner (A. de Braun). Kerguélen : Polystichum braunii (Spenner) Fée
Feuilles assez molles, poilues, ne persistant pas pendant l'hiver, pourvues d'un court pétiole et dont le pourtour général est oblong, atténué à la base et au sommet ; divisions principales droites, les inférieures obtuses, les supérieures brièvement aiguës ; divisions secondaires comme coupées en travers dans le bas, très obtuses au sommet, dépourvues d'oreillette, la division supérieure de la base de chaque division principale n'étant pas plus grande ou à peine plus grande que les divisions voisines. (Très rare en France : lac d'Oo, cascades d'Enfer et de la vallée du Lys en Haute-Garonne ; vallon du Tignet, près de Grasse dans les Alpes-Maritimes. Rare en Suisse : Vallée de Hasli, Engelberg, Schächentobel, Saint-Gothard, Val Calanca, Mesocco, Val d'Osogna, Val Cresciano, Campo-Maggia, Val Blegno, environs de Locarno, Simplon).
