Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Phragmites australis (Cav.) Steudel subsp. australis
Cette plante de 1 à 4 mètres de hauteur est commune dans les marais, au bord des étangs et des rivières. Elle épanouit ses fleurs d'un brun violacé, brunâtres ou jaunâtres, depuis le mois d'août jusqu'au mois d'octobre.
Les feuilles d'un vert glauque ont un limbe plat, large de 1 à 3 cm, rude sur les bords, insensiblement rétréci à la base, très longuement atténué et aigu au sommet. Les épillets ont de 10 à 12 millimètres de longueur et sont disposés en de longues grappes dressées, à rameaux très grêles, insérées par petits groupes assez rapprochés dans le haut de la tige, l'ensemble formant une inflorescence très fournie qui mesure de 15 à 30 cm de longueur. Les glumes sont entières, allongées et aiguës, l'inférieure presque de moitié plus courte que la supérieure. Les fleurs à glumelles très inégales sont mêlées de longs poils blancs. Les glumelles inférieures, très effilées, ont de 3 à 4 fois la longueur des glumelles supérieures et dépassent les glumes de la moitié de leur longueur.
C'est une plante vivace à tiges robustes et dressées, à tige souterraine traçante donnant naissance à de gros et longs rejets qui perpétuent et multiplient la plante ; parfois ces rejets sortis de terre rampent à la surface du sol, s'enracinent aux nœuds et produisent de nouveaux rejets souterrains.
Noms vulgaires. En français : Roseau, Roseau-à-balais, Jonc-à-balais, Balai-de-silence, Grand-Jonc, Rouche. En anglais : Reed, Bog-Reed, Pool-Reed, Spire, Streeds. En allemand : Rohr, Schilfrohr, Deckrohr, Binsen, Teichrohr, Teichschilf, Weiherried. En flamand : Riet, Dekriet, Bladriet, Slootriet, Schelf. En italien : Canna-da-spazzole, Canna-di-padule, Cannella, Spazzole.
Usages et propriétés. Les tiges sont utilisées pour faire des couvertures, des abris ; on en fabrique aussi des paillassons, des nattes, des emballages. Les inflorescences servent à faire de petits balais. La plante est encore employée comme litière. Les parties souterraines ont des propriétés diurétiques et antilaiteuses.
Distribution. S'élève dans les montagnes jusque dans la zone alpine, où il atteint 2.200 mètres d'altitude. France : très commun. Suisse : commun. Belgique : commun, sauf dans la Région ardennaise et une partie de la Région houillère où il est rare.
Europe et hors d'Europe : presque tout le Globe.
On a décrit 8 variétés et 2 races de cette espèce. Les 2 races et les variétés les plus intéressantes sont les suivantes :
Variété nanus F. Mey. (naine).
Épillets de 2 à 3 fleurs ; inflorescence de 5 à 10 cm de longueur ; plante grêle de 30 à 60 cm de hauteur. (Çà et là).
Variété subuniflorus DC. (presque à une seule fleur)
Épillets le plus souvent constitués d'une seule fleur, parfois de 2 fleurs ; inflorescence noirâtre de 10 cm environ de longueur ; plante grêle ne dépassant pas 1 mètre de hauteur. (Çà et là).
P. gigantea Gay (P. géant). Kerguélen : P. australis subsp. chrysantha
Feuilles de 2 à 4 cm de largeur ; épillets plus gros, renfermant 6 à 8 fleurs ; inflorescence longue de 25 à 40 cm, jaunâtre, d'un jaune doré, brunâtre ou roussâtre ; glumes plus larges, à 3 dents au sommet ; plante robuste de 3 à 6 mètres de hauteur. (Très rare dans les Pyrénées-Orientales, l'Hérault et le Var).
P. maritimus Mab. (P. maritime). Kerguélen : P. australis subsp. australis
Feuilles larges ; épillets de 4 à 8 fleurs, d'un brun rougeâtre ; inflorescence raide et resserrée ; glumelles inférieures dépassant peu les glumes qui sont entières, allongées et aiguës ; plante atteignant au plus 1 mètre 50 de hauteur. (Très rare dans l'Aude : île de Ste Lucie).