Iridaceae - - Gladiolus communis (L.)

Glaïeul commun

On rencontre cette espèce de 40 à 80 cm de hauteur dans les champs, les prairies et les endroits incultes du Midi de la France, principalement dans la Région méditerranéenne. Ses fleurs roses ou pourprées s'épanouissent depuis le mois de mai, jusqu'au mois de juillet.
Les feuilles sont atténuées et aiguës au sommet. Les fleurs sont disposées par 5 à 15 en épi lâche, toutes tournées du même côté. Elles sont munies chacune de 2 bractées inégales et la plus grande est un peu plus courte que la fleur dont les divisions sont presque égales, la division supérieure étant à peine plus grande et rapprochée des 2 divisions latérales voisines. Les étamines ont des anthères plus courtes que les filets, terminées à la base par 2 pointes obtuses qui ne sont pas divergentes. Les stigmates, assez larges, arrondis au sommet et atténués vers la base, sont poilus seulement dans la partie supérieure. Le fruit est plus long que large et à 3 angles un peu en carène. Les graines sont entourées d'une large aile membraneuse.
C'est une espèce vivace, à bulbe solide muni d'une enveloppe dont les fibres forment au sommet des mailles étroites-allongées. Le bulbe produit de petits bulbes qui multiplient la plante.

Noms vulgaires. En français : Lis-de-la-Saint-Jean, Petite-Flambe. En anglais : Corn-flag, Sword-grass, Sword-Lily. En allemand : Siegwurz, Ackerschwertsiegwurz, Roter-Sehwertel, Rote-Schwertlilie, Schlotterhose. En flamand : Bloedig-Zwaard, Zwaar-dekruid. En italien : Ghiaggiulo.

Usages et propriétés. Cultivé comme plante ornementale.

Distribution. Ne s'élève pas à une altitude importante dans les montagnes. France : assez rare en général dans la Région méditerranéenne (manque dans les Pyrénées-Orientales et les Alpes-Maritimes) ; très rare ailleurs (Basses-Pyrénées et Hautes-Pyrénées) .
Europe : Centre et Sud de l'Europe. Hors d'Europe : Ouest de l'Asie.

On a décrit 1 race et 3 sous-espèces de cette espèce. Ce sont les suivantes :

G. dubius Guss. (G. douteux)
Fleurs plus petites, d'un pourpre-foncé ; anthères terminées à la base par 2 pointes aiguës un peu écartées ; enveloppe du bulbe à fibres parallèles ne formant pas de mailles allongées au sommet ; plante de 25 à 60 cm de hauteur. (Var).

G. palustris Gaud. (G. des marais)
Fleurs peu nombreuses (3 à 6), à divisions presque égales, munies de bractées ne dépassant pas le tiers de leur longueur ; anthères terminées inférieurement par 2 pointes obtuses ne s'écartant pas l'une de l'autre ; stigmates entièrement poilus sur les bords ; fruit à 6 angles faiblement marqués et arrondi au sommet ; graines un peu aplaties bordées d'une aile assez large ; enveloppe du bulbe à fibres formant dans le haut des mailles arrondies ; plante de 25 à 50 cm de hauteur. (Rare en Alsace, dans l'Ain et la Haute-Savoie. Suisse : rare dans le Tessin, les Grisons, les cantons de Saint-Gall, Thurgovie, Schaffhouse, Vaud et dans le Valais).

G. illyricus Koch (G. d'Illyrie)
Feuilles étroites ; fleurs relativement petites, assez peu nombreuses (3 à 8) à divisions inégales, la supérieure plus longue que les autres ; bractées très inégales, la plus grande ayant environ la moitié de la longueur de la fleur ; pointes de la base des étamines aiguës, s'écartant l'une de l'autre ; stigmates poilus seulement dans la partie supérieure élargie, brusquement rétrécis inférieurement en une partie mince ; fruit à 3 angles un peu en carène ; graines pourvues d'une aile étroite ; enveloppe du bulbe à fibres formant dans le haut des mailles très étroites ; plante de 25 à 50 cm de hauteur. (Rare dans le Centre, l'Ouest et la Région méditerranéenne).

G. byzantinus Mill. (G. de Byzance)
Feuilles larges ; fleurs grandes, nombreuses (8 à 15), à divisions presque égales ; bractées atteignant parfois la longueur de la fleur vers le bas de l'épi ; anthères à peine plus courtes que les filets, à pointes de la base s'écartant l'une de l'autre ; fruit ovale-allongé ; graines un peu aplaties et entourées d'une aile ; enveloppe du bulbe à fibres parallèles, ne formant pas de mailles ; plante de 40 à 80 cm de hauteur. (Hérault, Var).

Remarques :
Le Gladiolus imbricatus L. se trouve subspontané dans le ravin des Mèdes dans l'île de Porquerolles (Var). C'est une plante de 30 à 50 cm de hauteur, à feuilles étroites, aiguës, à fleurs disposées par 5 à 10 en un épi assez dense ; les bractées, bien plus courtes que les fleurs, sont imbriquées comme les tuiles d'un toit avant la floraison ; les stigmates sont insensiblement élargis vers le sommet et presque entièrement poilus ; le fruit est ovoïde, à 3 angles arrondis ; les graines sont ailées.
On rencontre çà et là subspontané ou naturalisé sur le littoral de la Provence le Freesia refracta Kern, qui est cultivé en grand pour la vente de la fleur coupée. On reconnaît facilement cette plante à son inflorescence coudée à angle droit immédiatement au-dessous de la fleur inférieure ; à ses fleurs peu nombreuses, toutes tournées du même côté, odorantes, d'un blanc jaunâtre parfois teinté de violet, à long tube courbé à la base, insensiblement élargi vers le sommet et terminé par 6 divisions ovales, presque disposées en 2 lèvres.

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