On rencontre cette espèce disséminée dans une grande partie de notre Flore où elle croît dans les bois et les prés un peu humides des contrées montagneuses. Elle peut avoir de 10 à 30 cm de hauteur et ses fleurs jaunes en dedans, verdâtres en dehors, se montrent en avril et en mai.
La feuille de la base (la plante en a rarement 2) est dressée, parfois recourbée dans la partie supérieure, un peu plus longue que la tige fleurie, assez large, en carène sur le dos, insensiblement rétrécie et engainante dans le bas, en pointe et en capuchon au sommet. Les fleurs sont groupées en une sorte d'ombelle qui est munie en dessous de 2 feuilles presque opposées, lancéolées, avec de très petits poils sur les bords, l'une plus grande que l'autre et ne dépassant pas les fleurs. Celles-ci sont sans poils ou presque sans poils, de même que leurs pédoncules qui sont dépourvus de petites bractées à la base. Les sépales et les pétales sont ovales-allongés, obtus, jaunes avec une large bande verte sur le dos.
C'est une espèce vivace dont le bulbe donne naissance à une tige florifère grêle et dressée, un peu aplatie, marquée de 4 angles dans sa longueur, et à un bulbe de remplacement, très développé à la fin de la floraison, qui perpétue la plante. (On a décrit quelques anomalies de cette espèce : bulbilles développées à l'aisselle des feuilles ; fleurs construites-sur des types différents du type 3 normal ; fleurs soudées ensemble).
Noms vulgaires. En français : Etoile-jaune, Ornithogale-jaune. En anglais : Yellow-Star-of-Bethleem, Our-Lady's-Cowslip. En allemand : Goldstern, Gelbstern, Gelbe-Vogelmilch, Gelber-Milchstern. En flamand : Gele-Vogelmelk, Boschgeelster.
Distribution. S'élève jusque dans la zone subalpine. France : çà et là, assez rare ou rare en général, dans les Ardennes, le Jura, les Alpes, le Plateau-Central, les Cévennes ; très rare dans les Pyrénées. Suisse : çà et là. Belgique : assez rare ou rare dans la Région houillère ; très rare dans les Régions hesbayenne et ardennaise.
Europe : presque toute l'Europe. Hors d'Europe : Caucase ; Sibérie.
On a décrit 1 sous-espèce et 3 variétés de cette espèce. La sous-espèce et les 2 variétés les plus importantes sont les suivantes :
G. stenopetala Rchb. (G. à pétales étroits). Index Kerguélen : Gagea pratensis (Pers.) Dumort.
Feuille plus longue que la tige fleurie ; feuilles accompagnant l'inflorescence au nombre de 2 ou 3, presque opposées ou très rapprochées, la plus grande dépassant les fleurs dont les pédoncules sont munis de petites bractées à la base ; plante de 10 à 20 cm de hauteur, à bulbe présentant au-dessous de sa base, au moment de la floraison, 1 ou 2 petits bulbes auxquels il a donné naissance. (Alsace-Lorraine ; Hautes-Alpes ; Vaucluse et Drôme ; Provence et Alpes-Maritimes ; Centre Causses des Cévennes. Suisse : cantons de Genève, Ar-govie, Zurich et Schaffhouse).
Variété pratensis F. Schultz (des prés).
Feuille inférieure de l'inflorescence embrassant par la base les pédoncules des fleurs qui sont tournés du même côté après la floraison ; bulbe muni à sa base d'un seul petit bulbe.
Variété arvensis F. Schultz (des champs).
Feuille inférieure de l'inflorescence non-embrassante, insérée un peu au-dessous de l'autre ; pédoncules étalés de tous côtés après la floraison ; bulbe pourvu à sa base de 2 petits bulbes.