Les formes que l'on peut réunir sous ce nom sont des plantes de 20 à 60 cm qui croissent dans les endroits humides, les prés frais, les bois montueux ou au bord des eaux dans le Midi, le Centre et le Sud-Est de la France ainsi que dans quelques contrées de la Suisse. Les fleurs, d'un blanc jaunâtre ou blanchâtres, se montrent depuis le mois d'avril jusqu'au mois de juin.
Les feuilles moyennes et supérieures ont un limbe ovale qui se prolonge plus ou moins sur la tige mais non jusqu'au niveau de l'insertion de la feuille située au-dessous ; ces feuilles sont très velues, peu épaisses ou même minces. Le calice est à divisions qui sont plus ou moins séparées les unes des autres mais ne mesurent jamais plus des trois quarts de la longueur totale du calice. La corolle, qui a de 14 à 20 millimètres de longueur, se termine par 5 dents qui sont renversées vers l'extérieur ou, plus rarement, dressées ; les éperons internes en forme d'écailles sont allongés, aigus ou obtus à leur sommet et tout-à-fait renfermés dans le tube de la corolle ainsi que les étamines dont les anthères ont environ 3 fois la longueur des filets. Le fruit est composé de 4 parties qui sont finement tuberculeuses à leur surface.
Ce sont des plantes vivaces, à tiges dressées grêles, plus rarement assez robustes, dont la tige souterraine est renflée en un épais tubercule ou porte çà et là de gros tubercules ; la plante se perpétue et se multiplie par les divisions de sa tige souterraine. Le type principal se reconnaît aux fleurs dont la corolle mesure plus de 17 millimètres de longueur et dont les 5 dents terminales sont recourbées en dehors, au calice dont les divisions sont séparées entre elles sur environ les trois quarts de la longueur totale du calice, aux feuilles inférieures qui sont moins grandes que les feuilles moyennes et aux fruits dont chacune des 4 parties est resserrée un peu au-dessus de sa base.
Noms vulgaires. En anglais : Tuberous-rooted-Comfrey. En allemand : Dicker-Beinwell. En flamand : Knobbelachtige-Waelwortel. En italien : Consolida-tuberosa.
Usages et propriétés. Cultivé comme plante ornementale. Fleurs très visitées par les abeilles après que les corolles ont été percées par les Bourdons sauvages. Propriétés médicales analogues à celles de l'espèce Symphytum officinale.
Distribution. Ne s'élève guère au-dessus de 1.050 m d'altitude, dans les diverses montagnes. France : Ouest (çà et là), rare en Bretagne, assez commun dans la Gironde ; Centre où il est distribué inégalement (par exemple : très rare dans le Loir-et-Cher, rare dans le Puy-de-Dôme et assez rare dans le Cantal mais assez commun dans le reste du Plateau-Central, rare dans la Haute-Vienne, assez commun dans la partie basse de la Corrèze, manque dans la partie haute de la Corrèze, etc.) ; Midi (commun dans l'Aveyron, le Tarn et le bassin sous-pyrénéen, commun ou assez commun en Provence et dans toute la Région méditerranéenne) ; rare dans le bassin du Rhône (Dauphiné, etc.). Suisse : très rare (quelques localités du canton de Fribourg, du Valais et du Tessin).
On a décrit 1 sous-espèce et 1 variété de cette espèce ; la sous-espèce est la suivante :
S. mediterraneum Koch (C. de la Méditerranée)
Fleurs blanchâtres dont la corolle mesure moins de 17 mm de largeur et a ses 5 dents terminales dressées ; calice dont les divisions ne sont séparées les unes des autres qu'environ jusqu'au tiers de la longueur totale du calice ; feuilles inférieures plus grandes que les feuilles moyennes ; tige souterraine renflée, non pas seulement à la base des tiges fleuries, mais çà et là en gros tubercules. (Rare : Provence à Hyères, au Luc, à Aups, à Ampus).