Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Tragopogon dubius Scop. subsp. major (Jacq.) Vollmann
Gaston Bonnier a utilisé le nom T. dubius comme sous-espèce (voir plus bas dans la page).
C'est une plante de 25 à 50 cm qui croît dans les endroits-herbeux, au bord des chemins et aussi dans les endroits secs et sur les coteaux dans une assez grande partie de la France et dans quelques contrées de la Suisse. Ses capitules de fleurs jaunes s'épanouissent en mai et juin. Les tiges sont plus ou moins renflées en massue au-dessous des capitules et, à cet endroit, sont creuses à leur intérieur ; à la maturité des fruits, cette partie supérieure des tiges peut atteindre 4 à 15 millimètres de largeur. L'involucre est composé de 8 à 12 bractées qui dépassent dans une proportion variable les corolles des fleurs du pourtour.
Les feuilles, embrassant la tige par leur base plus ou moins élargie, sont étroites sur presque toute leur surface, longuement en pointe au sommet, présentant souvent des poils floconneux à leur base. Les fruits mûrs sont grisâtres ; ceux placés à l'extérieur des autres sont rudes, denticulés et comme écailleux. La partie renflée du fruit est plus courte d'un tiers ou d'un quart que le bec aminci qui la surmonte ou, parfois est presque de la même longueur.
C'est une plante annuelle ou bisannuelle, à racine principale développée. Le type principal se reconnaît à ses capitules dont l'ensemble des fleurs est concave au moment de leur épanouissement, à son involucre formé de 10 à 12 bractées, à sa tige souvent ramifiée et très épaissie sous le capitule, atteignant en cet endroit jusqu'à 8 à 15 millimètres de largeur à la maturité.
Noms vulgaires. En français : Grande-Barbe-de-bouc. En allemand : Gross-Bocksbart. En italien : Sassefrica-a-tromba. En anglais : Great-goat's-beard.
Usages et propriétés. Les mêmes que ceux de l'espèce Tragopogon pratensis.
Distribution. Préfère assez souvent les terrains calcaires : peut s'élever jusqu'à 1.500 m d'altitude sur les montagnes. France : souvent assez commun, mais de distribution très inégale ; par exemple : assez commun ou assez rare dans l'Ouest (manque en Bretagne) : rare dans le Tarn, mais assez commun dans l'Aveyron ; assez commun dans le Languedoc, mais rare en Provence (manque dans les Alpes-Maritimes) ; manque dans le Nord-Est de la France ; assez commun en Alsace ; assez rare en Dauphiné et en Savoie, etc. Suisse : Tessin, Grisons ; cà et là introduit dans le Valais.
Europe : Europe centrale et méridionale. Hors d'Europe : Sud-Ouest de l'Asie.
On a décrit 1 sous-espèce et 1 variété de cette espèce ; ce sont les suivantes :
T. dubius Scop. (S. douteux)
Tiges peu renflées sous les capitules, n'atteignant en cet endroit que 4 à 6 mm de largeur à la maturité ; ensemble des fleurs non concave et se terminant sur un plan lorsque le capitule est épanoui ; fruits ayant de petits poils laineux dans leur partie supérieure ; tiges fleuries ne portant ordinairement qu'un seul capitule. (Çà et là dans le Midi de la France).
T. pomarettii Rouy (S. de Pomaret).
Tiges peu renflées au-dessous des capitules ; corolles à peu près égales en longueur aux bractées de l'involucre. (Languedoc, Sud-Ouest de la France).