Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Ormenis nobilis (L.) Cosson & Germain
Cette plante, dont les fleurs sont très odorantes et dont les tiges ont de 8 à 30 cm. de longueur, se rencontre dans les champs, les pelouses sablonneuses et sur les berges des étangs ou des cours d'eau, dans une assez grande partie de notre Flore. Ses capitules, à fleurs en languette entièrement blanches, se montrent depuis le mois de juillet jusqu'au mois de septembre.
Les feuilles moyennes sont une ou deux fois divisées en lobes courts, étroits, aigus au sommet. L'involucre est composé de bractées largement blanches-membraneuses et qui restent appliquées sur le capitule, même lorsqu'il est fructifié. Les fleurs jaunes ont un tube qui se prolonge à la base en une sorte de coiffe qui recouvre le sommet de l'ovaire adhérent au calice, et cette coiffe régulière n'est pas prolongée d'un côté en un petit appendice. Les fruits mûrs sont jaunâtres et mesurent de un millimètre à un millimètre et demi de longueur ; ces fruits sont pourvus de trois côtes fines longitudinales du côté interne.
C'est une plante vivace, d'un aspect vert-blanchâtre, couverte de petits poils, à tiges fleuries couchées, étalées ou redressées, qui se perpétue par des bourgeons naissant sur les tiges souterraines.
Noms vulgaires. En français : Camomille-romaine, Camomille-odorante, Anthémis-odorant, Camomele. En allemand : Romische-Kamille, Edle-Hundskamille, Edler-Romey, Garten-Kamille. En flamand : Roomsche-Kamille. En anglais : Common-chamomile, Chamomile, Camil, Camomill, Roman-chamomile.
Usages et propriétés. Cultivé dans les jardins ; la variété horticole à fleurs toutes ou presque toutes en languette est préférée pour les usages médicaux. Les fleurs sont antispasmodiques et stomachiques ; la plante est vulnéraire, vermifuge et usitée contre les maladies de l'intestin. Les fleurs renferment de 0,26 à 1 % d'une huile essentielle spéciale ou « essence de Camomille romaine » ; on y trouve aussi de l'acide valérianique, de l'acide angélicique et un carbure d'hydrogène, l'anthestérine. La plante contient de l'acide acétique, de l'acide butyrique et de l'acide valérianique.
Distribution. Préfère assez souvent les terrains siliceux ; ne s'élève pas à une grande altitude sur les montagnes. France, : commun dans l'Ouest, assez commun dans le Centre, rare dans la partie septentrionale de la France ; très rare dans l'Est et le Sud-Est ; très rare sur le littoral méditerranéen (cité au Fort-Amphoux dans le Var et dans quelques localités de l'Hérault). Suisse et Belgique : très rarement subspontané, au voisinage des jardins.
Europe : Europe occidentale. Hors d'Europe : Algérie (environs d'Oran) ; naturalisé dans l'Amérique du Nord.