C'est une plante de 8 à 40 cm. qui égaie, par ses capitules d'un beau jaune, les éboulis des hautes montagnes ou les pâturages élevés ; elle fleurit en juillet et août, parfois encore en septembre dans les très hautes altitudes.
Les feuilles sont dentées tout autour ; les inférieures ont un pétiole assez long ; celles qui sont au-dessus sont atténuées en pétiole ; les feuilles supérieures sont sans pétiole et embrassent la tige par leur base. Les capitules sont solitaires ou, plus rarement, groupés par 2 à 3 au sommet de la tige fleurie ; la tige ou le rameau qui porte directement un capitule est épaissi, immédiatement au-dessous de l'involucre. Les fruits sont tous surmontés d'une aigrette, ceux provenant des fleurs en tube sont velus ; ceux provenant des fleurs on languette sont sans poils.
C'est une plante vivace, à tige glanduleuse au moins vers le haut, où elle est souvent rougeâtre ; la tige souterraine, très développée, de couleur pâle, est couverte de nombreuses feuilles qui sont réduites à des écailles.
Le type principal se reconnaît aux feuilles de la base dont le limbe est souvent comme coupé à sa base ou un peu en forme de cœur renversé, mais alors à échancrure basilaire très ouverte et peu profonde ; la plante est à poils peu nombreux, les capitules à fleurs d'un jaune clair et vif, mesurant environ de 5 à 8 cm. de largeur.
Noms vulgaires. En français : Arnica-à-racine-noueuse. En allemand ; Grasgemswurz, Krebswurz, Hirschwurzel. En italien : Arnica-scorpioide.
Usages et propriétés. Cultivé comme plante ornementale. Cette plante est particulièrement recherchée par les chamois. L'espèce est vulnéraire, tonique, résolutive, un peu vomitive.
Distribution. Peut croître sur des sols très divers ; mais, en Suisse, il préfère souvent les terrains calcaires. Peut s'élever jusqu'à 3.000 m. d'altitude sur es montagnes : descend rarement au-dessous de 1.800 m. ; c'est une des plantes caractéristiques de la zone alpine dans les Alpes et les Pyrénées. France : Alpes, Pyrénées. Suisse Alpes.
Europe : Espagne, France, Suisse, Europe centrale.
On a décrit 4 races de cette espèce ; ce sont les suivantes :
D. approximatum Rouy (D. rapproché)
Feuilles toutes presque sans poils sur les faces, mais fortement poilues et ciliées sur les bords, les inférieures s'atténuant en pétiole ; la partie supérieure de la tige, dépourvue de feuilles, est peu glanduleuse et porte de nombreux poils aigus ; fleurs d'un jaune foncé ; plante de 6 à 25 cm. (Très rare : Mont Garet près d'Estenc, au-dessus d'Entraunes. dane les Alpes-Maritimes).
D. Halleri Tausch. (D. de Haller)
Feuilles relativement petites, les supérieures n'embrassant la tige qu'à moitié ; tige peu épaissie au-dessous du capitule, assez grêle ; plante plus ou moins velue et glanduleuse ; capitules de 3,5 à 6 cm. de largeur. (Alpes, Pyrénées).
D. ambiguum Rouy (D. ambigu).
Feuilles épaisses, les inférieures très peu dentées, à limbe dont le contour est en ellipse, et à pétiole très long ; fleurs d'un jaune assez pâle : plante ordinairement de 30 à 40 cm. (Mont Ventoux).
D. viscosum Nym. (D. visqueux)
Plante entièrement glanduleuse et visqueuse (sauf les fleurs et les tiges souterraines) ; feuilles toutes assez faiblement dentées ou crénelées, les inférieures à pétiole assez peu allongé ; plante de 8 à 20 cm. (Pyrénées orientales, où il est rare).