Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Aster linosyris (L.) Bernh. subsp. linosyris
C'est une jolie plante, de 28 à 70 cm., dont les capitules serrés, à fleurs jaunes, égaient à la fin de l'été et en automne, les bois, les rochers et les pâturages des coteaux calcaires. Cette espèce est assez disséminée dans l'étendue de notre Flore, mais elle est souvent très abondante dans les localités où elle croit ; elle fleurit en septembre et octobre ou même en novembre.
Les feuilles sont nombreuses, étroites, allongées, sans poils, très rapprochées les unes des autres, plus ou moins raides et comme ponctuées sur leur face supérieure. L'involucre des capitules est de forme générale demi-sphérique ; il est composé de bractées nombreuses, inégales, les intérieures ovales, les extérieures étroites et aiguës. Dans chaque fleur, les anthères sont constituées avant les branches stigmatiques ; le pollen s'agglomère au sommet du tube formé par les anthères, puis le style en développant ses branches stigmatiques, les fait passer au travers de cette masse de grains de pollen. Les fruits sont velus ; chacun d'eux est surmonté d'une aigrette roussâtre qui est à peu près de la même longueur que le reste du fruit.
C'est une plante vivace, sans poils sur les tiges ni sur les feuilles, à tiges fleuries portant des capitules disposés en corymbes assez serrés et entremêlés de bractées qui ont à peu près la même forme que les feuilles, mais qui sont bien plus courtes. La tige souterraine se détruit rapidement dans sa partie postérieure, de telle sorte qu'à la base de la tige fleurie, on ne voit qu'un court tronçon de tige souterraine de forme presque globuleuse portant des racines
adventives peu nombreuses, raides, allongées et étroites. (On trouve très rarement des capitules avec quelques fleurs en languette courte d'un bleu-violacé, à leur pourtour, ce qui rapproche cette espèce du genre Aster : parfois, certaines fleurs présentent 3 branches stigmatiques au lieu de 2).
Usages et propriétés. Cultivé comme plante ornementale, mais assez rarement, pour décorer les rocailles. Les fleurs sont quelquefois visitées par les abeilles qui y récollent le nectar formé à la base du style de chaque fleur.
Distribution. Préfère les terrains calcaires ; ne s'élève pas à une grande altitude sur les montagnes. France : assez répandu, mais çà et là d'une distribution irrégulière : par exemple : commun sur les collines calcaires des basses altitudes dans les Vosges, sur les plateaux de la Limagne et dans la région méridionale du Plateau Central (sauf le Cantal) : manque dans Je Jura ; assez commun dans la Charente-Inférieure, l'Aveyron, le Languedoc ; peu commun dans l'Ain, la Savoie, le Dauphiné ; çà et là ou assez rare dans l'Ouest, la Côte-d'Or : manque dans les Corbières : rare dans l'Eure, les Ardennes (à Charlemont), la Provence et tes Alpes-Maritimes, etc. Suisse : dispersé en diverses localités : commun sur les collines aux environs de Neuchâtel ; manque dans les cantons de Bâle, de Lucerne, de Zoug, d'Uri, de Schwytz et d'Unterwald. Belgique : partie méridionale de la Région houillère, où il est rare mais abondant dans les localités où il croît.
Europe : Europe méridionale et centrale, Presqu'île Scandinave, Grande-Bretagne. Hors d'Europe : Sud-Ouest de l'Asie.
On a décrit 2 variétés de cette espèce ; ce sont les suivantes :
Variété patula DC. (étalée).
Feuilles plus ou moins courbées en arc, étalées et même renversées. (Rare, cà et là).
Variété minor Wallr. (plus petite).
Feuilles très étroites plus ou moins étalées ; tiges fleuries ne portant qu'un à quatre capitules ; plante de 8 à 12 cm. (Assez rare, cà et là).