Cette curieuse espèce se rencontre très rarement dans les champs et au bord des chemins en Provence. C'est une plante dont les tiges ont de 10 à 40 cm. de longueur. Ses fleurs, jaunes, souvent à étendard un peu rougeâtre, s'épanouissent de mai à juin.
On reconnaît surtout cette plante au calice dont les dents ont environ la même longueur que le tube du calice, à ses fleurs solitaires et aux fruits qui sont couverts de petits tubercules élargis et aplatis à leur sommet, disposés en séries longitudinales. Les feuilles sont ovales, comme rétrécies en pétiole à la base, aiguës au sommet ; les stipules sont ovales, aiguës. Les graines ne sont pas atténuées aux deux bouts.
C'est une plante annuelle, plus ou moins couverte de petits poils, à racine principale développée, qui, ainsi que les radicelles, ne porte aucun de ces petits tubercules qu'on trouve ordinairement sur les racines des papilionacées, ce qui constitue une exception remarquable. Lorsque la graine germe, la tige principale avorte, et les cotylédons, qui sont relativement très développés, produisent, à leur aisselle, des rameaux qui deviennent les tiges fleuries.
Noms vulgaires. En français : Chenille, Chenillette, Grosse-chenille. En allemand : Scorpionschwantz, Grosser-Raupenklee. En italien : Coda-di-scorpione, Erba-lombrica. Erba-bruca. En anglais : Caterpillar-plant.
Usages et propriétés. Cultivé dans les jardins comme curiosité.
Distribution. Ne s'élève pas sur les montagnes. France : extrêmement rare ; environs de Toulon ; avait été signalé à Hyères ; parfois accidentellement subspontané au voisinage des jardins.
Europe : Europe méridionale. Hors d'Europe : Nord de l'Afrique.