Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Elatine hexandra (Lapierre) DC.
Les plantes que l'on peut grouper sous ce nom général ont toutes les feuilles moyennes ovales, à pétiole plus court que le limbe, et des fleurs à pédoncules allongés ou parfois à pédoncules très courts.
On les rencontre dans les endroits humides d'une grande partie de notre Flore. Elles épanouissent leurs fleurs roses, parfois blanches, depuis le mois de juin jusqu'au mois de septembre. Ce sont de petites plantes dont les tiges ont de 2 à 20 cm. de longueur. Les fleurs ont 3 ou 4 sépales, 3 ou 4 pétales, 6 ou 8 étamines.
Leur caractéristique principale est d'avoir à la fois des feuilles opposées et des graines presque droites ou même sans aucune courbure.
Ce sont des plantes annuelles dont les tiges portent des racines adventives dans leur partie inférieure. L'ensemble de chaque plante forme de minces touffes, plus ou moins aplaties, de grandeur très, variable. On distingue assez souvent deux, ports différents chez ces plantes. Celles qui croissent plus ou moins immergées ou sur la vase très humide ont ordinairement des tiges vertes et dressées et des fleurs assez longuement pédonculées ; celles qui croissent sur 1e limon des étangs sont souvent rougeâtres.
Distribution. Ne s'élève pas sur les montagnes. France : assez rare ; çà et là dans une grande partie de la France ; manque en Provence et dans les Alpes-Maritimes. Suisse : Tessin, prés de Magadino et de Locarno ; signalé à Versoix, dans le canton de Genève. Belgique : rare ; manque dans la Région littorale.
Europe : Une grande partie de l'Europe. Hors d'Europe : Algérie.
Cette espèce est formée par la réunion des 4 sous espèces suivantes. On en a décrit, en outre, 2 variétés.
E. hexandra DC. (É. à 6 étamines).
3 sépales plus courts que les pétales ; 3 pétales ; 6 étamines (rarement 4 ou 8 étamines) ; fruit à 3 valves ; pédoncules plus ou moins allongés. (France ; Tessin ; Belgique).
E. major A. Br. (É. grande).
4 sépales plus courts que les pétales ; 4 pétales ; 8 étamines ; fruit à 4 valves ; tiges souvent nageantes ; pédoncules très courts (Rare : forêit de Fontainebleau, Allier, Ain).
E. macropoda Guss. (É. à. longs pédoncules).
4 sépales plus longs que les pétales ; 4 pétales 8 étamines ; fruit à 4 valves ; pédoncules étant 2 à 6 fois plus longs que les feuilles. (Rare ; çà et là dans la Région méditerranéenne, sauf dans sa partie orientale ; Ouest).
E. brochoni Clavaud. (É. de Brochon).
3 sépales plus longs que les pétales ; 3 pétales ; 6 étamines ; fruit à 3 valves ; pédoncules presque nuls ; fleurs rapprochées les unes des autres et agglomérées vers le sommet des tiges, ce qui donne à la plante un aspect particulier ; feuilles supérieures ovales, sans pétiole ; fruit de 2 mm de largeur, environ. (très rare : environs de Lacanau et au bord de la Grande-Lagune, près de Saucats dans la Gironde)