Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme le genre Asterocarpus :
Sesamoides
Les Résédacées sont caractérisées par leurs fleurs irrégulières, à pétales profondément divisés. Les fleurs ont 4 à 8 sépales, 4 à 8 pétales, 7 à 40 étamines qui sont réunies par leur base en une sorte de masse charnue et nectarifère, saillante, souvent colorée en jaune ou en rouge. Le pistil, non adhérent, est formé de 3 à 7 carpelles soit distincts, soit plus souvent soudés entre eux presque jusqu'au sommet. Les ovules sont portés par les bords des carpelles de façon que leur attache se trouve en général sur la partie extérieure de l'ovaire, de telle sorte qu'ils sont dirigés vers l'intérieur. Les stigmates sont directement placés au sommet de chaque carpelle dont le sommet est divisé en deux lobes. Le fruit est sec, ouvert par le sommet ou se fendant sur la côlé interne de chaque carpelle. Les graines sont sans albumen et renferment une plantule courbée en arc. Ce sont des plantes herbacées ou ligneuses vers la base, à feuilles alternes, plus longues que larges, à fleurs en grappes allongées.
Certaines Résédacées sont ornementales; d'autres ont été utilisées dans l'industrie ou dans la médecine. La plantule des Résédacées renferme une diastase spéciale (myrosine) qui se trouve aussi dans la plantule des Crucifères. En présence de l'eau, cette diastase attaque une substance sulfurée très analogue au myronate de potassium des cotylédons des Crucifères. Il se produit ainsi du glucose, du sulfate acide de potassium et une substance analogue à l'essence de moutarde.
On a décrit environ 60 espèces de cette Famille, habitant l'Europe, l'Afrique et le Sud-Ouest de l'Asie; le plus grand nombre des espèces se trouve dans la Région méditerranéenne.
LIAISONS ENTRE LES GENRES DE RÉSÉDACÉES ET AFFINITÉS AVEC LES AUTRES GROUPES.
Les deux genres Reseda et Asterocarpus ne diffèrent essentiellement que par la constitution de l'ovaire et du fruit, mais certaines espèces de Reseda comme les Reseda glauca et surtout le Reseda luteola qu'on a quelquefois rangés dans un genre spécial (nommé Luteola) présentent à cet égard des caractères intermédiaires entre ceux des autres Reseda et ceux des Asterocarpus. En effet, dans le Reseda glauca on observe au sommet du pistil et du fruit une légère tendance à la séparation des carpelles, et cette tendance est encore plus accentuée dans le Reseda luteola ; chez lequel les carpelles sont presque indépendants les uns des autres mais s'ouvrent seulement au sommet. De plus, ces deux espèces présentent des feuilles entières, des grappes très étroites devenant très allongées et des pédoncules très courts à la base des fruits, comme chez les Asterocarpus.
Les Résédacées se rapprochent des Crucifères par leur graine mûre sans albumen, à plantule courbée et renfermant de la myrosine et par les lignes d'attache des graines qui se trouvent, chez les Reseda, à l'intérieur de la paroi commune de l'ovaire général. Elles se rattachent encore plus aux Capparidées par les étamines nombreuses et par la constitution de l'ovaire qui, chez certaines Résédacées exotiques (Randonia), est tout à fait semblable à celle de certaines Capparidées exotiques (Cleome}. Les Résédacées offrent aussi de nombreuses liaisons avec la famille exotique des Moringées.