Resedaceae - - Reseda phyteuma (L.)

Réséda raiponce

C'est une plante qu'on peut rencontrer çà et là, dans les champs, les endroits incultes, au bord des chemins, sur les berges des rivières, et qui est surtout abondante dans la partie méridionale de la France. Sa taille varie de 10 a 50 cm., et ses fleurs blanches ou blanchâtres, inodores ou ayant une très légère odeur, s'épanouissent depuis le mois de juin jusqu'au mois de septembre.
On reconnaît cette espèce aux feuilles moyennes, parfois entières, ordinairement divisées en 3 lobes, quelquefois en 5 ; le lobe terminal est plus grand et arrondi au sommet. Les sépales sont au nombre de 6 et s'accroissent beaucoup après la floraison ; les pétales, au nombre de 6, sont blancs ou blanchâtres, et les supérieurs sont divisés chacun en 9 à 11 lanières étroites.
C'est une plante à tiges étalées à la base, puis redressées, à feuilles inférieures ordinairement entières. Les étamines sont, en général, au nombre de 16 à 18, à filets sans poils et en forme de spatule à leur sommet. Le fruit est un peu gonflé, se rétrécissant vers la base, et renferme des graines qui, à la maturité, sont rugueuses, grisâtres ou rougeâtres ; il est ouvert au sommet par 3 dents aiguës.
C'est une plante annuelle ou bisannuelle, parfois pérennante, c'est-à-dire pouvant vivre plusieurs années, à racine principale développée et persistante. (On trouve quelquefois des exemplaires à fleurs devenues entièrement vertes ou à grappes fleuries irrégulières).

Noms vulgaires. En français : Fausse-Herbe-maure, Réséda-blanc-sauvage. En allemand : Kleines-Harnkraut. En italien : Reseda-salvatica.

Usages et propriétés. Fleurs visitées par les abeilles, qui vont récolter le nectar produit par la lame charnue qui porte les étamines. Autrefois employé en médecine comme dépuratif et sudorifique.

Distribution. Se trouve particulièrement sur les terrains secs, quelle que soit leur nature ; ne s'élève guère à plus de 1.500 m. d'altitude. France : Assez fréquent dans la partie méridionale de la France jusqu'au Jura, à Mâcon et à Bordeaux ; peut se trouver aussi çà et là dans le reste de la France ; parfois introduit par les cultures, notamment dans les luzernes. Suisse : cantons de Vaud et de Genève ; çà et là ailleurs (peu commun). Belgique : très rarement introduit, fugace, par exemple aux environs de Courtrai et de Rebaix.
Europe : Europe méridionale. Hors d'Europe : Sud-Ouest de l'Asie ; Nord de l'Afrique.

On a décrit I sous-espèce, 1 race et 5 variétés de cette espèce. La sous-espèce et la race sont les suivantes :

R. aragonensis Loscos et Pardo (R. d'Aragon).
Étamines à anthères jaune foncé. Feuilles glauques ; fruits notablement plus longs que larges, anguleux ; graines rougeâtres. Les premières fleurs qui s'épanouissent en mars et avril ont une odeur de violette caractéristique ; les fleurs qui s'épanouissent plus tard sont presque inodores. (çà et là dans les Pyrénées-Orientales et dans l'Aude).

R. ligustica Carnel (R. de Ligurie).
Fleurs à longs pédoncules disposées en grappes très lâches ; pétales ne dépassant pas 3 mm. de longueur, en général. Dans les fleurs épanouies, les sépales ont 2 à 4 fois la longueur des pétales. Fruits à peu près aussi larges que longs, parfois presque globuleux. (çà et là, très rare).

Remarque :
Reseda odorata L. (vulgairement : Réséda, Herbe-maure, Herbe-d'amour, Mignonette est une plante originaire d'Egypte qui a été introduite en Europe en 1752, qu'on cultive souvent dans les jardins et dont les fleurs sont très visitées par les abeilles qui y recueillent un nectar abondant. On reconnaît cette espèce à ses fleurs très odorantes, d'une odeur pénétrante, aux sépales qui ne s'accroissent pas sensiblement autour du fruit mûr, aux pétales dont les lanières sont un peu dilatées au sommet et aux filets des étamines qui ne sont pas élargis en spatule vers le haut. Cette espèce se trouve quelquefois, à l'état subspontané, au voisinage des jardins.

Retour Reseda    >>>

Retour accueil    >>>

Glossaire    >>>