Brassicaceae - - Cheiranthus cheiri (L.)

Giroflée violier

Remarque :
L'Index Synonymique de la Flore de France de Michel Kerguélen, mis en ligne par l'INRA, nomme cette espèce comme ceci :
Erysimum cheiri (L.) Crantz

C'est une espèce à grandes fleurs odorantes, jaunes, d'un jaune veiné de brun ou brunes. La floraison de cette plante, de mars en mai, égaie au printemps les vieux murs, les châteaux anciens, les vieilles églises, les terrasses et parfois les rochers peu éloignés des habitations. C'est une plante de 20 à 70 cm. qu'on reconnaît à ses feuilles d'un vert clair, entières ou presque entières, à pétiole court, assez serrées et à ses tiges ligneuses vers la base, portant les cicatrices des feuilles tombées. Les fruits sont presque blanchâtres et couverts de poils courts et appliqués. La plante est bisannuelle, parfois pérennante, c'est-à-dire pouvant vivre quelques années en se perpétuant par des bourgeons de remplacement placés à la partie inférieure des tiges. Dans ce dernier cas, les floraisons successives du même pied sont beaucoup moins fournies que la première floraison. (On trouve quelquefois, par exemple aux environs de Rouen, des exemplaires dont les fleurs ont les étamines soudées entre elles de façon à former une sorte de capsule à 6 dents. Parfois la plantule présente 3 cotylédons au lieu de 2).

Noms vulgaires. En français : Giroflée-jaune, Giroflée-de-muraille, Violier-jaune, Carafée, Bâton-d'or, Muret, Ravenelle-jaune, Jaunet, Violette-de-Saint-Georges. En allemand : Goldlack. En alsacien : Nâgelblum, Sœl-violaten. En flamand : Steenviolieren, Geel-violieren, Groffelier. En italien : Leucojo-giallo. Violetta-gialla, Vivole-a ciocche, Bastono-d'oro, Violacciocco. En anglais : Wallflower, Gilliflower, Ten-week-Stock.

Usages et propriétés. Cultivé dans les jardins ; c'est de cette espèce que proviennent les Giroflées à fleurs jaunes et à fleurs brunes ; on en a d'ailleurs obtenu des variétés de couleurs très variées et des variétés à fleurs doubles ; ce sont ces dernières qui sont plus spécialement connues sous le nom de « Bâton-d'or » ou de « Rameau-d'or », à fleurs d'un jaune orangé. Fleurs très visitées par les abeilles qui recueillent le liquide sucré produit par les nectaires placés en dehors des étamines courtes et à la base des paires d'étamines longues qu'ils entourent. Autrefois employé comme antispasmodique et diurétique. Les feuilles renferment de la dulcite, substance sucrée, et un glucoside qui est un poison du cœur.

Distribution. Originaire de Grèce ; s'est naturalisé près des endroits habités : préfère les pierres ou les rochers calcaires ; ne s'élève guère à plus de 650 mètres d'altitude sur les montagnes. France : çà et là dans presque toutes les contrées ; rare dans certaines régions telles que les Pyrénées, le Cantal, etc. Suisse : Ouest de la Suisse. Belgique : çà et là (rare).
Europe : Grèce, Archipel ; naturalisé dans les contrées occidentales et méridionales. Hors d'Europe : naturalisé parfois dans le Sud-Ouest de l'Asie et dans le Nord de l'Afrique.

On a décrit 1 race de cette espèce ; cette race est la suivante :

C. fruticulosus L. (C. fruticuleux). Fleurs d'un beau jaune, ne dépassant pas, ordinairement, 1 centimètre de largeur ; feuilles étroites presque blanches en dessous. ( çà et là).

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